La douleur



Je suis passée par beaucoup d'états ces deux dernières semaines, sans même m'apercevoir que le craquage était imminent et inévitable. Je commence souvent des articles sans les finir tout de suite, certains prennent même des mois à aboutir. C'est qu'un petit blog, mais c'est une part de liberté, j'ai moins de peine à vous dire des choses personnelles à l'écrit, que visuellement sur youtube je me dis que ça a moins sa place entre d'autres choses.
pour revenir au fait principal (ou secondaire je ne sais pas encore) j'en ai ma claque des agressions de rues centrées sur les filles évidemment. Quand un pote à moi me dit que il a jamais eu de problème à Guillotière alors que je ne peux pas y passer sans subir de regards désobligeant comme si j'étais un morceau de viande et ce que je sois fringuée comme de la merde ou pas, et bien c'est juste anormal et injuste. J'suis arrivé à un point de ras-le-bol dangereux pour ma santé mental et les gens qui m'entourent. Depuis je suis paranoïaque, vraiment, chaque seconde, je ne prend plus les transports en communs sans y penser, sans y faire attention, sans mépriser tous les hommes qui me regardent même de façon innocente. J'ai un problème psychologique dont je suis consciente mais je ne suis pas prête de parler du fond du problème. J'en parle des fois à des amis, des connaissances sur le ton de plaisanterie cynique ou faussement drôle. Je suis incapable de prendre du recul par rapport à cela, et incapable d'en parler. Pour la première fois, j'ai compris ces jeunes harcelés au collège/lycée qui ne peuvent pas en parler, ce n'est pas le même genre de harcèlement mais peu importe. Je sais, malheureusement, ce que ça fait d'être muet face à une question, de ne pas pouvoir répondre, d'avoir des mots dans la tête sans qu'ils ne veuillent sortir, comme si ça allait les rendre réels. J'ai eu une phase de déni, où je pleurais sans comprendre, où je ne parlais pas, plus de ça, car je ne pouvais pas l'expliquer sans fondre en larme, je ne pouvais pas l'accepter.

Accepter c'est fort. Surtout dur parce qu'on ne peut rien faire, le harcèlement de rue ne changera pas du jour au lendemain et les regards non plus, je ne peux pas arrêter de vivre en attendant que le respect revienne. Pour autant je n'ai pas changé ma façon de m'habiller, ce serait inutile, et je l'ai bien remarqué. On se fait autant harcelé qu'on soit en jupe, en jogging dégueulasse, ou en treillis militaire, c'est du testé et approuvé. Alors autant ne pas me priver de cette liberté pour ces bouffons. J'en dirai pas plus parce que ça m'énerve, et que je dois aussi penser à autre chose.

Vu qu'on parle de truc nul dans cet article, mais personnels, on va parler de mon ex. J'ai pu faire quelques allusions sur youtube dans ma vidéo sur mes textes d'adolescentes torturés parce que plusieurs lui font référence, souvent pas en bien d'ailleurs, j'aurai dû en rester là comme quoi ! Je vais en parler parce que c'est bien je trouve, que je vous explique, à vous, lecteurs perdus qui débarquez ici sans raison aucune ou sans même me connaître si ça se trouve. Je l'ai rencontré trop tôt, je croyais pas aux histoires de prince charmant et j'ai eu un vieux pressentiment pourri. Ce que j'en retient, c'est que quoi qu'il arrive, même si deux personnes collent parfaitement ensemble comme Chuck et Blair dans Gossip Girl (oui je n'en suis qu'à la saison 3 - pas de spoil !) certaines choses sont impardonnables et on est libre de résister à des gens qui évoluent en mal et qui nous détruisent au final. Non pas que mon ex me collait parfaitement, ce qui est sûr c'est qu'il a très mal évolué de mon point de vue. Il m'a trompé à de nombreuses reprises sexuellement et relationnellement parlant, je m'en suis remise bien plus que je ne l'aurai cru possible, il y a eu une rumeur relativement fondé comme quoi il aurait failli agressé sexuellement une pote de l'époque. En découvrant ça j'ai rompu bien évidemment, parce que c'est impardonnable, et parfois on a besoin d'une dernière dose pour bien se dégouter à vie. Je dois dire que ça marche assez bien, et se servir de quelqu'un qui n'a aucun respect pour vous est je trouve un juste retour des choses. Ensuite il y a sa famille un peu taré, genre quand sa mère vous menace de porter plainte pour détournement de mineur alors que la différence d'âge est légale (moins de deux ans d'écart) et que son fils vous harcèle de texto quand sa mère vous demande de couper les ponts. Comme quoi y a des pieds au cul qui se perdent et des bons parents qui disparaissent si tant est qu'ils aient été là dès le départ. Je reviendrai là-dessus.

Mon erreur de l'époque ça a été de ne pas avoir le cran de moi, porter plainte pour harcèlement, au nombre de texto, d'insulte, jusqu'à venir s'introduire dans mon immeuble pour brûler des photos de moi sur place et les glisser dans la boîte aux lettres ! Bonjour et bienvenue sur la planète des tarés psychopathes !

Et le plus drôle qui confirme ma théorie, c'est quand celui-ci utilise le compte d'une ex-pote à lui pour vous ajouter sur facebook pour tenter de vous espionner trois ans après la rupture et le coupage de pont, je ne suis pas assez bête pour accepter quelqu'un qui a un lien avec un ex aussi cinglé, pourtant celui-ci est encore accro ou timbré puisqu'il s'est abonné à ma chaîne youtube, étonnant n'est-ce pas ? Peut être même qu'il lis mes articles. Je lui conchie dessus. Sa vie je m'en fou, et qu'il sorte de la mienne a été la meilleure chose qui me soit arrivé. Je vous en parle parce qu'on sait jamais, parce que j'ai envie peut-être qu'il se rende compte de sa stupidité et son problème psychologique obsessionnel s'il passe par là et par la même occasion découvre que sa mère a intervenue parce que sans doute elle lui a rien dit, des fois que ça le calme et qu'il écoute maman pour une fois.

Mais j'en parle aussi parce que c'est une part de ma vie qui m'a construit en bien. Faut dire que je me suis souvent construite à l'opposé de mauvais exemple, et qu'en parler une dernière fois publiquement ici, c'est mettre un terme définitif à tout ce pan révolu de ma vie. C'est ça l'essentiel, allez de l'avant avec des personnes stables psychologiquement, émotionnellement, qui ont du recul, de l'intelligence pour me soutenir et ne pas faire erreur sur erreur pour venir ensuite pleurer et quémander le pardon toutes les 30 secondes. Je vous laisse avec une chouette chanson dont je ne retiens que la phrase "je vais prendre ta douleur" comme promesse d'avenir, d'une moi qui prend la relève d'une autre moi révolue.

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