Le BadmoiZelle : Twitter contre le Webzine


La semaine dernière, je découvrais le badbuzz à propos du site MadmoiZelle.com, que je lis régulièrement, que j'affectionne, dont je regarde tous les vlogmad chaque semaine, il semble évident qu'à chaud je ne suis donc que déçue, surprise, et naturellement j'imagine que c'est encore une fois une rumeur infondée ou du moins exagéré.

Les faits

Le point de départ de tout ça c'est un compte Twitter SaferBlueBird qui a commencé à partager des "témoignages" anonymes sous forme de capture d'écran de SMS provenant selon leur contenu d'anciennes employées du webzine, le 21 septembre au soir. Sans mettre en doute le contenu de ces témoignages, je me demande déjà pourquoi "anonyme" ? Selon les descriptions il serait facile pour un membre de madmoiZelle ou même Fabrice Florent - le PDG du webzine - de deviner qui est à l'origine des témoignages. Dans ce cadre, je me demande ce que l'anonymat apporte à ces personnes ciblant spécifiquement une personne, à découvert, entachant entièrement le magazine?

Dans toute l'histoire j'ai également l'impression qu'on différencie difficilement les employés du patron, ainsi que les témoignages soient vrais ou non, c'est l'ensemble du magazine, de l'entreprise, des employés qui est visé.

extrait de l'article BadmoiZelle

Comme dit dans l'article de madmoiZelle à propos de la polémique, celles et ceux (ne les oublions pas, Fab n'est pas le seul gars de la rédaction, il y a aussi des gens dans l'ombre qui font de l'informatique, les vidéastes etc..) qui sont là aujourd'hui le sont depuis un moment, mais pas depuis toujours. Ils n'ont pas forcément connu ces dysfonctionnements pouvant être dû au début d'une entreprise. Il y a eu beaucoup de pression sans doute sur les premiers à être arrivés parce qu'il fallait lancer l'entreprise ! Peut-être donc aussi, que Fabrice dit "Fab" a été trop intrusif dans la vie des employés et un peu obsédé du travail à cause de la pression des débuts. Peut-être n'a-t-il jamais été PDG avant ça non plus et n'a donc pas "su" trouver sa juste place dès le départ ce qui peut expliquer les dérives qui ne correspondent pas à l'image du patron sympa que l'on a vu dans les vlogs, les vidéos, les interviews - dans ce qu'on a bien voulu nous montrer. Dans les cas de dysfonctionnement, à mon sens, ce qui fait avancer c'est la discussion.
Que ce soit en tant qu'employé, ami ou quoi que ce soit, le dialogue apporte toujours et est nécessaire, c'est valable dans tous les domaines.
Je me demande alors, ces gens qui critiquent aujourd'hui Fab' ou l'image du journal entier, ont-ils essayés d'en parler avant de balancer anonymement sur les réseaux sociaux ? Si oui, quelles réponses ont-ils eu ? Si ces gens qui justement on fait parti d'un magazine qui pousse à reconnaître le harcèlement, le combattre, porter plainte, pourquoi n'ont ils pas porté plainte avant de se faire justice sur les réseaux sociaux ?

                                                                                                          extrait de l'article BadmoiZelle

Je ne peux qu'approuver qu'effectivement jusque là, l'opinion public qui ressort c'est l'impression que la rédaction entière est une petite bande d'enfants chinois exploités... sauf qu'on ne sait rien de la rédaction actuelle, de leurs salaires, de leur nombre d'heures de travail et surtout de leur réelle conditions et si ils en sont heureux ou non. Ce dernier point est propre à chacun, est influencée par pleins de facteurs pas toujours en lien avec un patron ou même le magazine, cela dépend des ambitions de chacun et des personnalités.
Gardons en tête qu'il y a une différence entre les gens de la rédaction actuelle et ceux qui y ont été et sont parti/on été mis dehors. On peut se douter aussi que logiquement, on ne reste pas des années dans un environnement de travail que l'on déteste ! Les actuels de la rédac' sont plus probablement en adéquation avec le milieu dans lequel ils évoluent selon leur ancienneté.
On ne peut pas non plus présumer qu'ils sont maltraités comme ont pû l'être les précédents, de même qu'on ne peut pas présumer qu'ils sont ravis d'être à leur place aujourd'hui.

Ma réaction

A chaud, j'ai d'abord apporté mon soutien à madmoizelle en tweet, avant d'avoir lu les accusations. Pourquoi ça ? Simplement parce que pour moi il y a présomption d'innocence avant tout et que ce que j'ai entendu de cela avant d'aller voir les accusations ne ressemblait en aucun cas au MadmoiZelle que je connais, à l'image que je m'en fais. Bien évidemment que mes sentiments rentrent en compte, parce que c'est un webzine que j'apprécie, autant que plusieurs de ses membres comme Mymy par exemple.

Aussi parce que si certain(e)s ex-employé(e)s n'étaient pas contente du traitement au sein de l'équipe, jusqu'à dire que c'est du harcèlement moral ou sexuel : pourquoi ne pas en avoir parlé directement d'abord, puis ne pas avoir portés plainte ensemble avant d'être publiées sur twitter anonymement ? Ca aurait été selon moi, la chose juste à faire si elles pensaient de certaines choses/situations que c'était illégal ou harcelant, autre.
Il a été mis en lumière que Fabrice pouvait faire pression sur eux/elles de par ses relations. Est-ce que cela veut-dire qu'aucune victime présumées ne veut casser d'oeufs ? Prendre le risque d'obtenir gain de cause pour ne pas se fermer des portes dans le milieu?
Il faut toujours que quelqu'un se mouille pour porter plainte, avec son nom, son visage, envers quelqu'un d'autre qui a un nom et un visage, ou bien envers un groupe/une société. Justement, si la victime apporte les preuves du vices qu'elle a subi, la personne à l'origine du vice sera condamnée par la loi, jusque là c'est une suite logique. De plus, si ces personnes portent plainte ensemble elle seront plus entendues, le dossier sera plus complet et aura plus de chance d'aboutir. Ces anciens employés ont-ils si peu confiance en la justice, en eux, en leurs preuves, leurs témoignages ?

Le refus de porter plainte pour ne pas sortir de l'anonymat peut montrer selon moi plusieurs choses :
Soit que les victimes n'ont pas confiance en la justice et pense qu'elles seront lésées et leur image dévalorisée : d'avoir porté plainte sans suite, avec la peur d'être mal vu ensuite par d'autres entreprises qui soutiennent le magazine..
Soit que les victimes n'ont pas la force de le faire, cela peut se comprendre dans le cas d'une dépression par exemple ou pour d'autres motifs.
Soit que les victimes n'ont pas récoltés les preuves suffisantes pour aboutir à une condamnation donc sont quasi certaine qu'une plainte n'aurait pas de suite.
Soit que les démarches sont trop coûteuses, ce qui est compréhensible mais peut-être y a-t-il une alternative à engager les démarches à plusieurs ? ou demander de l'aide ?
Soit ... je ne sais plus, c'est très exhaustif, mais voici les raisons qui me viennent à l'esprit.

Actuellement nous savons aussi que madmoiZelle a répondu tard à la critique, mais j'ai envie de dire qu'il faut bien choisir ses mots dans ces circonstances et ça prend plus de temps de la part d'une société que d'anonymes via Twitter, les retombées n'étant pas équivalentes des deux côtés. La réponse est dans cet article, je ne peux que vous inviter à le lire, autant que les tweets à l'origine de la polémique. Pour y voir clair et se faire son opinion, il faut savoir ce que défend chaque côté.

Dans l'ensemble que nous dit la réponse de la rédaction ?

Ils ont cessés de lire twitter car ils sont dans l'ensemble submergés par des insultes ou du soutien, c'est une stratégie de défense personnelle louable selon moi, pourquoi continuer à lire quelque chose qui nous fait du mal et que l'on pense peut-être faux, quand on n'est plus en mesure d'être entendu vu les proportions du badbuzz ?

Ils ont réagi tard pour prendre le temps de consulter un médiateur et leur avocat.

Ils ne s'adressent pas à ceux qui ont une opinion très arrêté, (parce qu'ils savent sans doute qu'ils ne peuvent pas les faire changer d'avis et que ce n'est pas utile de faire changer d'idée des extrémistes : c'est impossible) au contraire ils s'adressent aux lecteurs qui se posent des questions.

Les gens ont cru savoir ce que les membre de la rédaction vivent au quotidien et qui ils sont, alors que comme partout sur internet, ils ne montrent que ce qu'ils veulent bien montrer.

Ils ne nient pas les souffrances des personnes qui ont témoignés, sont conscient que ça ne peut pas bien se passer pour tout le monde non plus, personne n'est parfait, pas même la rédac'.

Les témoignages ne reflètent pas la réalité actuelle de la rédaction, selon celle-ci même.


Ce qui peut être vu comme une demande excessive de travail, est aussi vu comme un encouragement à faire des choses au quotidien, une énergie propre à l'entreprise.

Encourager n'est pas forcer : le "non" est entendu, c'est le ressenti qu'a la rédaction.

Fabrice le PDG n'est pas parfait, a sans doute fait des erreurs, a appris et en a retiré du bon. Les erreurs passées sont justement peut-être passées.

L'humour de la rédaction et de Fabrice a été interprété à tors et à travers sans demander réellement les intentions derrière et le ressenti de la rédaction actuelle.

Que nous dit la réponse de Fabrice Florent ?

Qu'il a été choqué mais que pour lui, chaque départ de madmoiZelle a été fait en respectant la loi.

Que s'il a des comptes à régler avec d'anciens employés c'est aux Prud'Hommes et non pas sur les réseaux sociaux, qu'il n'a jamais eu le besoin de s'y rendre avant en 11 ans de carrière dans le webzine.

Le type de témoignages, via les réseaux, tente plutôt de se défendre et de démonter les arguments plutôt que de parler entre adultes pour régler un problème.

Il est possible que certain(e)s aient mal vécu leur passage dans l'entreprise sans pour autant qu'il y ait eu faute envers la loi.


 Il a engagé une plainte pour diffamation, probablement en son nom et celui du webzine.

Les portes de la rédaction sont ouvertes pour ceux qui voudraient parler ou voir eux-même l'ambiance. (à Paris, entre midi et deux)

Il dit n'avoir jamais usé de ses relations pour griller quelqu'un dans le milieu.

Le déferlement Twitter

/!\/!\/!\  Vous pouvez lire uniquement les témoignages de la rubrique suivante, sans lire mon opinion sur chaque tweet, qui n'est pas non plus indispensable. Je donne mon avis et comment je pense qu'il aurait été plus constructif de réagir avec le peu d'informations qu'on a. Je décortique plus bas les témoignages parce qu'il n'y a pas autant d'éléments choquants que ce à quoi je m'attendais en voyant l'ampleur du buzz. Expliquer comment je vois ces témoignages peut aider à comprendre quelqu'un qui va défendre madmoiZelle de prime abords sans pour autant être extrémiste du parti du webzine et je le fais justement parce que c'est ce dont on m'a accusé sur twitter à partir de 140 caractères que je cite " force et courage à la rédac' devant toute cette diffamation, oubliez pas qu'on vous aime ! ❤👏🏻😘 vous faites un super job" ou l'on m'a aussi dit "Comment on peut suivre un webzine qui "ouvre au féminisme" en ne pas du tout soutenir les potentielles victimes?" /!\ 

Pour répondre à ce que l'on m'a dit sur twitter, parce que 140 caractères ne sera jamais assez : on est obligé de faire des généralités en 140 caractères d'où le "devant toute cette diffamation" car oui, il y en a eu aussi de par les généralités présentent dans les tweets, dans les témoignages, pour moi c'est de la diffamation de stigmatiser l'ensemble de la rédaction en pensant savoir comment cela se passe actuellement, comment sont les gens qui y travaillent ou qu'ils sont soumis à Fab'. Que je sache, c'est surtout Fabrice, le PDG qui est mis en cause dans les témoignages, pourquoi parle-t-on encore des autres employés actuels comme s'ils étaient autant responsable ? Ou comme s'ils subissaient en silence. Pourquoi on part du postulat que la rédaction est obligée de se taire par pression du patron ? Ces accusations faites sur twitter (témoignages et autres personnes confondues) apporte une dimension tout autre. Ainsi je souhaitais apporter mon soutien à la rédaction complète et non pas spécialement à Fabrice. Je pensais à la rédaction et les gens qui y travaillent et qui ne peuvent plus aller voir Twitter tant l'air est irrespirable et leurs comptes personnels sont envahis de haters qui insultent et jugent sans raison, ces gens qui ont été bouleversé dans leur travail cette semaine-ci. Ce buzz il touche une entreprise et non pas seulement le PDG, à tel point que le webzine est vu comme "pas vraiment féministe" alors que beaucoup d'articles m'ont aidé à voir des choses dont je n'avais pas conscience, des choses sexistes qui n'étaient pas normales. Je ne suis sans doute pas la seule dans ce cas, et voir le webzine et sa réputation entachée pour des fautes de gestion interne lié au patron ou des remarques mal prises je trouve cela triste. Ce n'est pas séparer l'humain du groupe.
Jusque là il y a eu du bon travail de fait sur MadmoiZelle et je ne veux pas l'oublier parce que ça compte.
Dès lors, pourquoi mettre des guillemets sur webzine qui "ouvre au féminisme" si ce n'est pour remettre en question le féminisme du site ? En quoi aussi je méprise et j'ignore les potentielles victimes en apportant seulement mon soutien à la rédaction en général et en félicitant le travail accompli jusque là ? J'ai l'impression que pour la personne qui m'a tweeter ça il n'y a que deux côté et l'on ne peut pas soutenir les deux parti, ainsi si je suis avec la rédaction c'est forcément que je méprise les victimes, c'est une pensée très réductrice.

On m'a aussi dit "Ah, on tiens une radicalisée qui a subi 1 lavage de cerveau. Madz is the new Daesh 😨😨 😅 (1000eme degres, hein, comme disait l'autre...)" et j'ai été choquée pour le coup. On part du même principe que je suis extrémiste, radicalisée même juste pour avoir soutenue la rédaction ou salué le travail fait. J'ai "subi un lavage de cerveau" comme si je ne pouvais pas avoir cette opinion de façon raisonnée, en ayant vu ce qu'avait à dire les deux partis, comme si j'étais manipulable ou faible d'esprit, comme si on n'avait pas le droit de soutenir le travail accompli qui est remis en question dans son aspect féministe sans remettre en cause les témoignages. On enchaîne avec pire : une comparaison entre le webzine et Daesh, l'organisation terroriste, islamiste à l'extrême, qui a tués des milliers de personnes ces dernières années. Deux poids, deux mesures... le tout avec deux smiley triste, pour conclure entre parenthèses (comme si cela était tellement évidennnnnt que ça valait à peine le coup d'être dit !) que c'est du 1000ème degré, comme une bonne blague qui ne peut être comprise qu'avec de la dérision. Difficile d'avoir le degré de dérision nécessaire pour comparer un webzine à une organisation terroriste dans le contexte actuel des attentats en France. Peut-être que je ne suis pas drôle du tout à trouver ça même horrible de comparer ces deux choses qui pour moi sont incomparables. Difficile aussi à juger cela comme une blague vu les précédents smileys triste et les attaques personnelles sur ma personne méconnue de l'auteur du tweet. /!\ /!\ /!\ 


Les témoignages incriminant provenant du twitter @SaferBlueBird

Mon opinion : La dépression est une maladie et être en dépression c'est difficile, potentiellement cela peut vite devenir incompatible avec le travail et il est vrai qu'un arrêt de travail avec ce motif est très compliqué par rapport à d'autres. La volonté d'éviter un arrêt est donc possible, logique. Une dépression due à un contexte pareil ne s'invente effectivement pas, il est évident que des remarques ont été mal prises. Je m'interroge par contre sur est-ce que la personne a tenté d'avancer sainement sur ces problèmes via un dialogue ? Je sais combien il est difficile de rationaliser une remarque quand on est en dépression, il est difficile aussi de comprendre quand une dépression a commencé, je sais aussi qu'on peut se sentir blessé pour quelque chose d'insignifiant ou de "normal" si l'on n'était pas malade, ainsi j'aimerai plusieurs exemples pour me faire une opinion réelle. Surtout, je sais par expérience que c'est important de demander vraiment l'avis des gens et ce qu'ils pensent en cas de litige, ça aide à guérir la dépression et à bloquer le cercle de la paranoïa.

EDIT 28/09 : Je sais aussi (et on me l'a rappelé en commentaire) qu'il est difficile de parler dans certaines situations, on peut être paralyser, avoir peur de la confrontation et il devient impossible d'en parler. Cependant j'ai du mal à croire que cela a pu être le cas dans AUTANT de témoignages et donc de cas litigieux qui ne me semble pas tous traumatisant.


Mon opinion : Pourquoi déjà mentionner que la personne fait plus jeune que son âge ? Que cela semble important dans le monde du travail aux yeux de la personne est je pense anormal, cela oriente aussi un peu la lecture. On a plus tendance à rajeunir la personne, la trouver inexpérimenté, la victimiser. La forme du témoignage n'aide pas à être objectif, voir même l'inverse, je trouve qu'il incite à prendre parti. Il y a très peu de détails sur l'entrevue hormis l'ambiance étrange. Le sentiment de malaise est propre à chacun, je ne vais donc pas en parler, de là à penser que c'est fait exprès, c'est un peu paranoïaque comme première approche. La personne était confiante, a été déçue, c'est compréhensible, de là à dire que c'est hors la loi ou autre, je ne pense pas, après je n'ai pas non plus une connaissance parfaite sur les lois se rapportant au travail, ni même sur l'entrevue en question.
Je trouve si c'est exact, très déplacé d'avoir supprimé le blog sans prévenir et sans que la personne ait pu récupérer ses données, ce n'est ni poli, ni respectueux et peut-être condamnable selon les termes de l'hébergement.
Le changement de personne entre "je vais tenter..." et "tu arrives..." est surprenant, me fait me mettre à sa place jusqu'à généraliser la situation par "tu ne seras plus jamais publiée, fab ne te répondra plus jamais" pour conclure par une vision de la personne qui est exprimée comme une généralité "un vieux mec qui ne s'entoure que de jeunes filles, nouvelles sur le marché du travail", ce qui est une opinion personnelle pouvant apporter un sentiment de malaise de par le parallèle un vieil homme VS des jeunes femmes qui sexualise la situation dans l'imaginaire du lecteur. L'ensemble donne l'impression que si quelqu'un d'autre arrive dans ce cas : il n'aura pas non plus de réponse de Fab' et ça se passera pareil - alors que pas forcément du tout.


Mon opinion : Demander à quelqu'un de se mettre auto-entrepreneur est une pratique dégueulasse, malheureusement trop courante. Dire "jeune et naïve" place la personne dans un contexte de faiblesse, pourtant tous les jeunes ne sont pas naïfs, certains demanderait l'avis d'autres gens pour prendre une décision. La naïveté est en parti un défaut selon moi, cela peut arriver à tout le monde aussi. Travailler pour "rien" est différent de "être rémunéré à hauteur de 600€", si cette personne qui connaissait mal le monde du travail et l'entreprenariat n'avait aucune idée des charges liés à cela, c'est naïf mais aussi un manque de renseignement avant de s'engager dans le contrat. On ne s'engage pas dans quelque chose, particulièrement un contrat, si l'on ne connait pas l'entièreté de l'engagement, si l'on n'a pas fait ses calculs même si ça semble compliqué dans les débuts. Je ne nierai pas le dénigrement qu'il y a eu à distance, n'ayant aucune preuve mais un discours clair, c'est une opinion, peut-être biaisé ou paranoïaque ou justement correcte parce que la personne semble avoir des exemples concrets (qu'on aimerait entendre éventuellement) donc je lui donne du crédit. Il y a eu une tentative de dialogue qui n'a pas été entendue, écoutée ou alors il nous manque un bout de l'histoire mais effectivement, la faute semble aller à la direction dans ce cas-ci. Ce qui ressort de tout cela, c'est quelqu'un qui ne comprend pas ce qu'il s'est passé (et nous non plus !) du côté de la direction, voir de la rédaction et qui s'est senti utilisée.

Mon opinion : On a ici un début contradictoire avec les propos de Fabrice qui dit n'avoir jamais usé de ses relations pour griller quelqu'un, en a-t-il donc fait la menace sans jamais la mener à exécution ? Le PDG est dépeint ici comme un manipulateur, à la limite du pervers narcissique qui utilise sa cible/victime puis la jette. Il y aura toujours des filles de MMZ pour défendre le navire : parce qu'elles le ressentent comme ça, parce qu'elles tiennent à ce navire, pas spécialement parce que Fabrice met la pression à tout le monde, ce qui n'empêche pas qu'il puisse le faire, tout le monde n'est pas un mouton. Ne voyons pas le mal partout dans cette généralisation, je préfère demander l'avis de chaque personne de la rédaction avant de penser que cela est vrai, libre à elles de mentir par contre. Il y a une interprétation des gestes et pensées de Fab' comme d'une manipulation, pour autant cela peut aussi être vu comme de la bienveillance et du positivisme, il peut aussi avoir vraiment pensé cela sans chercher à manipuler, il a pu croire en chacun(e) et a voulu en tirer le meilleur, ce qui est son rôle de patron. C'est donc très subjectif comme interprétation.
Pour le temps donné au webzine, Fabrice reste un PDG qui doit faire tourner la boutique et donc faire en sorte que le travail soit fait et que l'audience suive.


Mon opinion : Ici l'intervention de Fabrice est non-souhaitée par le destinataire, dépasse le cadre horaire du travail et est donc anormal, peut s'apparenter à du harcèlement pour le travail selon le contexte entier et de si cela est un acte isolé. Libre à chacun par contre de lui dire que c'est dérangeant. Est-ce que cela a été fait ? Quelle a été la réponse de Fabrice ? S'est-il amélioré à ce sujet ?
Pour le fait de toujours en faire un article sur madmoizelle, c'est peut être une obsession de toujours nourrir le site et donc cela se voit dans les conversations, d'où les demandes incessantes d'en faire un article. Cela peut être trop, intrusif, le meilleur moyen d'en sortir reste le dialogue encore une fois : est-ce qu'il y en a eu un avec Fabrice à ce propos ? Je trouve normal de poser ses limites en tant qu'employé et de ne pas vouloir tout partager.

Mon opinion : Ici on retrouve dès le départ beaucoup de généralisation et d'accusations graves comme quoi la direction effectuerai une sélection illégale selon l'âge, le sexe etc, selon laquelle il y aura trop d'insistance pour poster une photo de poitrine sur la Seinte Fresque (depuis hors-ligne) qui est aussi accusée par extension (je le vois insidieusement comme ça personnellement) de comporter des photos de mineures ayant voulu participer. Ce qui est illégal et donc explique que le webzine ne porte pas plainte contre le site JeuxVidéo.com par exemple - à ce niveau j'aimerai bien un complément d'information parce que j'ai l'impression d'avoir raté une bataille ?
Les blagues sont stigmatisées : on peut rire de ces sujets si cela est bien fait et pas devant des personnes concernées, se moquer n'est pas respectueux mais n'est pour autant pas toujours illégal.
La façon d'amener un licenciement est controversé ici, plusieurs cas sont exposés et on ne sait pas lequel s'arrête où. Je peux comprendre qu'on prenne mal un comportement pareil comme payer quelqu'un à ne pas venir, mais l'on n'a pas vraiment de choses concrètes pour statuer entièrement sur chaque cas.

 Il y a aussi eu un article sur Rue89 et de l'Insoumis à propos de ce badbuzz, pour ceux que ça intéresse d'avoir un complément, si encore l'on peut appeler ça un complément...

Ce que je retiens c'est qu'il y a beaucoup de questions en suspens pour rester objectif et que je ne pense pas que ce soit à nous, internautes de se faire une opinion et de faire justice, mais bien à la Justice de faire appliquer la loi. On peut pour autant se faire une opinion, mais restons conscient que nous n'avons en vue que le haut de "l'iceberg badbuzz".

Pour conclure, voilà un mot d'une lectrice de madmoiZelle depuis huit ans que j'ai pu lire sur le forum et qui est coulant de vérité.



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2 commentaires

  1. Bonjour,

    Joli résumé. Par contre JeuVidéo.com appelé souvent JVC est un site qui héberge le forum du 18-25 qui voue une haine sans limite à Madmoizelle, ils lancent régulièrement des raids sur le forum ou sur la chaîne Twich

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  2. Bonjour, je ne suis globalement pas d'accord avec ton article.
    La première phrase qui m'a interpelée est" si certain(e)s ex-employé(e)s n'étaient pas contente du traitement au sein de l'équipe, jusqu'à dire que c'est du harcèlement moral ou sexuel : pourquoi ne pas en avoir parlé directement d'abord, " je t'invite à lire cet article http://simonae.fr/militantisme/inspiratheque/victim-blaming-pourquoi-gronde-chat-marche-queue-dans-mon-tiroir/ très instructif.
    > je ne sais pas si tu as déjà vécu une des situations que tu cites, mais c'est extrêmement dur de prendre la parole quand c'est le cas, pour plein de raisons différentes. Tu dis qu'il faut forcément que quelqu'un se "mouille", que quelqu'un "casse des oeufs", encore une fois tu juges les personnes qui témoignent, si c'était ta carrière à toi qui était en jeu peut être que tu préférerais aussi témoigner anonymement. D'ailleurs une personne a témoigné publiquement sur twitter et il s'agirait d'une personne qui a tenu une rubrique pendant 2 ans et demi. Donc quelqu'un s'est bien "mouillé" pourtant ça ne semble pas suffire à convaincre les gens.

    Je ne suis pas sûre de comprendre le but de ton article, tu donnes ton opinion sur chaque témoignage (tu juges même les personnes "elles/ils auraient dû faire ceci") pour terminer en disant " je ne pense pas que ce soit à nous, internautes de se faire une opinion " . C'est contradictoire non ? Pourquoi décortiquer les témoignages de victimes ? Nous ne sommes pas la justice, nous n'avons pas à décider qui est coupable ou non. Cependant nous devons apporter notre soutien aux victimes qui témoignent. Et bien sûr que nous n'avons pas à critiquer/harceler/insulter la rédaction ou Fab.

    Ensuite je trouve ça dommage de vouloir mettre dans la balance d'un côté tout ce que le magazine a fait de bien et de l'autre cette histoire. Cela ne change ni la situation, ni la façon dont on doit traiter les personnes qui témoignent. Il y a des personnes qui remettent les contenus en question pour des raisons différentes.

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