J'ai lu...



“On s’était juste embrassé d’Isabelle Pandazopoulos d’une traite, en 3 heures, sans pause, en levant à peine les yeux du livre pour boire ou me changer les idées. Je l’ai dévoré en gros, il est très touchant, j’ai pleuré plusieurs fois en me planquant derrière les pages.
En quelques mots, c’est l’histoire d’une jeune adolescente française, Aïcha, habitant dans la cité, vivant seule avec sa mère, son père étant parti quand elle avait 8 ans, elle est originaire d’une famille algérienne non croyante, et s’intéresse au frère Walid de sa meilleure amie Sarah. Elle envie Sarah parce qu’elle a une famille, un frère ou un père qui la réprimande, sans voir ce que ça implique le reste du temps, alors qu’Aïcha rentre dans un appartement vide jusqu’à tard lorsque sa mère rentre. Cette dernière est très silencieuse, sombre peu à peu dans la dépression inexorablement, laissant Aïcha sans réponses sur beaucoup de choses, notamment la famille de sa mère qu’elle ne connait pas et dont elle n’a jamais entendu parler. Sa mère fini par lui raconter son histoire avant de faire une tentative de suicide. Je vous en ai déjà beaucoup dit alors je ne vous parlerai pas de la fin, ou des fréquentations d’Aïcha pour vous laisser la surprise.
Tout au long du livre, on suit les réflexions de la jeune fille, on ressent sa colère, sa détresse, sa solitude, son incompréhension, puis le mépris qu’elle a pour les autres jusqu’à la délivrance de fin. C’est très bien écrit, très immersif, très touchant même quand on a jamais connu la cité ou les environs, ou ne serait-ce que le quart des problèmes évoqués. Cependant c’est très bien dépeint, on y est, chaque seconde. J’ai été un peu déçue de la fin, ne pas savoir précisément pour laisser la place à l’imaginaire ce n’est pas pour moi. J’ai envie de savoir, d’être certaine que ça fini comme je veux plutôt que l’auteur choisisse de ne pas se mouiller pour que tout le monde soit content en imaginant ce qu’il veut. Imaginer ne me suffit pas : je veux être sûre et certaine que cela se fini bien comme il faut, comme je voudrais. Cela implique souvent beaucoup de déception.
Cela n’enlève rien aux larmes versées, à combien j’ai apprécié ce petit roman de 150 pages qui reste assez d’actualité. Il combat un peu les clichés, les préjugés, il en reprend bien sûr mais les transforme, les rend plus réel, il nous les explique pour que l’on puisse les comprendre sans qu’on ait eu à les vivre nous-mêmes.
J’espère que ça vous aura donné envie de le lire, et si vous l’avez déjà lu, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.

TallyCookie - Stelle

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