J'ai commencé à faire du théâtre en 5ème au collège par des pièces préparées le midi et deux chaque semaine. Ma première scène a été de jouer un docteur dans une pièce simple pour les enfants mythique dont je n'ai pas tant de souvenir malheureusement. L'an d'après j'ai changé de collège et il m'a fallut commencer le théâtre en atelier, je me suis inscrite le mercredi après-midi, chaque semaine 2 heures et j'ai eu la chance d'avoir un prof génial, jeune, qui nous comprenait et qui nous a fait touché du bout des doigts autant l'improvisation sans qu'on s'en rende compte que la mise en scène, le tout dans un axe prononcé de théâtre. On choisissait les extraits de textes comiques qui nous plaisaient, on les testaient, jusqu'à ce que notre prof en fasse une composition définitive où l'on avait qu'à voir la répartition des rôles et comment rentrer dans ce rôle, on a donc fait un spectacle sur ce principe qui a été mon préféré par un passage de "Un riche, trois pauvres" de Calaferte sur un patron qui engueule son employé, sans doute la scène dans laquelle j'ai pris le plus de plaisir. J'ai ainsi pu jouer la cantatrice chauve avec le rôle du pompier ou encore "Mais où est donc Mac Guffin" dans le rôle d'Audrey et les passages de "la chaise" du même livre.
Tout cet amour du théâtre, de la scène, des rôles et du texte préparé ainsi que la mise en scène (ce à quoi j'aimerai bien m’atteler plus) m'a suivi jusqu'à la fac où il y a un club le lundi et un second le mardi, j'en ai fait un an, avec une prof que j'aimais bien moins mais qui avait une mise en scène intéressante et ce même style de texte que j'aimais particulièrement.
Il y a maintenant deux ans j'ai commencé le théâtre d'improvisation dans le même cours que mon homme qui m'a fait découvrir la discipline, j'y ai appris les bases du match, les fautes à ne pas commettre, et je me suis rendu compte qu'en 8 années de théâtre j'avais déjà vu plusieurs choses, réalisé plusieurs exercices d'impro sans le savoir. J'ai aussi fait un stage d'improvisation d'un weekend, et cela met vos nerfs à rudes épreuves car un weekend cloitré avec une équipe, à jouer sur les émotions, les sentiments ça met à fleur de peau mais aussi en confiance. J'ai appris, je me suis intéressée et ma deuxième année se termine et c'est l'heure du bilan.
L'improvisation m'a aidé à ne plus craquer ou paniquer lorsqu'on a oublié un morceau de son texte, ça m'a permis de me découvrir, pas forcément de me trouver. La chose la plus dure est aussi celle qui m'a fait le plus avancé sur moi-même, bien que je n'ai pas fini, ça m'a provoqué un déclic "tu es jeune, mais tu n'es plus une enfant ou une adolescente, tu peux et dois te permettre de jouer autre chose, des personnages plus femme, plus âgé". C'était dur car je me considérais comme étudiante, toujours en fait comme une ado qui habite toujours chez ses parents, je m'étais enfermée dans cette image comme si le temps uniquement et l'âge me ferait avancé. Ce jour là j'ai compris que c'était aussi dans ma tête que je refusai d'agir en adulte comme si je trouvais ça trop difficile ou que je n'étais pas assez bien pour ce statut, pas assez mûre, pas capable. J'ai raté plusieurs cours, j'ai perdu l'envie quand je ne voyais pas des choses qui me faisaient avancer, la qualité des cours c'est un peu dégradé avec la modification d'un groupe, d'un fonctionnement. Pourtant hier soir en arrivant face à une prof que je n'avais jamais vu de la troupe de nos professeurs, je suis restée perplexe, je n'avais pas envie de travailler ce sur quoi elle nous proposait, je me suis contentée de faire ce qu'elle voulait, de donner ce que le public voulait sans m'en contenter, j'attendais que ça passe, j'avais un avis critique sur le cours, sur mon interprétation, je me suis sentie plus femme, plus vieille, plus mûre. Je me suis rendue compte que j'étais prête à faire mes choix, prendre mes décisions, être critiquer et surtout assumer tout cela jusqu'au bout, comme une grande. Ça m'a fait du bien et il faut encore que je montre cela sur scène différemment d'avant.
Maintenant que je reprend donc le théâtre à l'université, je ne peux m'empêcher de faire un bilan et une comparaison de ce que j'ai appris. Les planches du parquet de la salle m'ont manqué, le premier cours a été long... marcher dans l'espace est devenu un automatisme avec l'impro et quand on vous le redemande le premier jour... ça irrite franchement. Cependant le prof a une vision nouvelle de ce que j'ai connu et toute chose est bonne à prendre donc j'attends de voir ce que ça va donner en gardant l'envie.
Maintenant que je reprend donc le théâtre à l'université, je ne peux m'empêcher de faire un bilan et une comparaison de ce que j'ai appris. Les planches du parquet de la salle m'ont manqué, le premier cours a été long... marcher dans l'espace est devenu un automatisme avec l'impro et quand on vous le redemande le premier jour... ça irrite franchement. Cependant le prof a une vision nouvelle de ce que j'ai connu et toute chose est bonne à prendre donc j'attends de voir ce que ça va donner en gardant l'envie.
TallyCookie - Stelle
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