Chacun connait des tristesses, qui avec le temps s'éloignent, mais les cicatrices ne s'effacent pas. Tout ce qu'on a pu ressentir devient une évidence, mais s'évapore de nos sens, sans qu'on puisse le retenir. Malgré ce mal on ressent un vide, comme si on avait besoin d'avoir un bout de couteau dans le coeur. Alors on continue à souffrir de temps en temps, comme une piqûre de rappelle pour se souvenir à quel point ce mal peut détruire et nous ronger, comme il se grave dans la peau et dans nos chairs les plus profondes.
J'en viendrai même à aimer ces périodes, car même si le coeur n'est pas à rire, au moins il n'est pas vide. Que ce soit en mal ou en bien, on ressent les contours du monde qui nous entoure, et si cela blesse, quelque part tout au fond ça me réconforte, que savoir qu'il n'y a pas que du bonheur sur Terre.
Un jeu. Des jeux dangereux. Où l'on peut tout perdre. Son âme et son cœur. Voir s'éclater aux quatre vents notre bonheur, notre raison de vivre. Savoir que lorsque l'on joue, il y a toujours des risques. Quand on se rend compte, que dans notre chute on tombe. La peur des conséquences. La vie qui balance. On ne sait pas. On sait plus. On doute. On a peur tout simplement. De perdre ceux qu'on aime, ceux qui nous entourent. Notre vie. Nos amours. Nos amis. Notre famille. On pleurs. On souffre. On se retrouve face à soi même. On s'enferme seul chez soi, laissant dehors, le reste du monde. On a de la peine. On regrette un peu, beaucoup. On persiste dans le doute. On glisse le long de l'abysse. Sur la pente qui s'incline. On tombe en enfer. On veut oublier. On cauchemarde. On n'arrive pas à oublier. Et l'histoire rappelle comment la chute peut être grande. On déprime. Notre estomac se noue, c'est la marée haute dans notre tête, la tempête dans notre corps, la confusion dans notre cœur. On repense aux souvenirs. On se mure dans le silence. Un silence que seuls les sanglots traversent. On griffonne sa haine, sa rancœur, sa peine et ses problèmes. On recommence, on se demande ...
On se noie. On hallucine. On se perd. On y repense et on espère. On se défoule, on revient en arrière. On repart à l'envers. Oh y a beaucoup de houle sur la mer. On dérive, on sait plus ce qui nous arrive. On tombe, On se crève, On s'évade, on se retient, on s'excuse, on se relève. On s'évite un moment. Et puis après quelque temps, on repart de zéro. On efface tout et on recommence. Mais le passé nous rattrape, il revient dans nos rêves, comme des flashs ils nous transpercent. On est troublé, on se surprend. On recommence à écrire, vider ses sentiments, se délester d'un poids trop lourd. Jeter des mots sur des papiers. Poudrés de rêve ses écrits. Voyager à travers les mots pour éviter de broyer du noir. Ecouter de la musique, laisser parler son cœur, sans se laisser aveugler. Cracher sa haine. Vomir sa rage et sa colère. Se sentir vivre. Se débarrasser de ses effroyables peurs.
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